«Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.» (Mt, 24:42)
Bien-aimés frères et sœurs de l’Œuvre de l’Unité en Équateur et dans le monde,
Recevez une chaleureuse et sincère étreinte fraternelle. Décembre est arrivé, le mois où tout est revêtu de joie et d’espérance innocentes. Le plus beau temps pour tous les chrétiens du monde. Le mois où le cœur s’ouvre à la rencontre de ceux qu’il aime. Beaucoup vont dire que c’est par tradition, mais c’est un prétexte pour Dieu puisse répandre ses grâces à ceux qui cherchent à aimer, à pardonner et à trouver la paix au milieu des leurs. Ce sont des temps de bénédiction et d’amour extraordinaires pour toute l’humanité, car le Roi des rois naîtra parmi nous et cherchera un foyer chaleureux, humble, innocent et tendre pour sa naissance. Peu importe qu’il soit pauvre, peu importe qu’il soit petit, ça sera le foyer que saint Joseph et la Vierge Marie prépareront pour que notre bien-aimé, le Petit Enfant Jésus, vienne habiter en ce lieu, le remplissant de sa douce présence et d’un amour incalculable.
Face à la folie de l’amour de Dieu, qui envoie son Fils unique pour nous sauver, il nous donne aussi la grâce pour nous préparer. Il nous donne du temps et nous appelle à en profiter comme les enfants fidèles que nous voulons être jour après jour. Le temps de l’Avent nous appelle à nous regarder en profondeur. Il nous emmène dans un voyage à travers notre vie durant l’année, à la découverte de l’amour de Dieu. Amour qui agit, amour grandiose. Cet Amour qui nous a conduit à vivre chaque situation, quelle qu’elle soit, comme une occasion d’être de meilleurs enfants de Dieu. Un appel de conscience pour savoir ce que nous apporterons aux pieds de Jésus comme offrande et don le jour de sa naissance. Je voudrais citer quelques mots de notre Saint-Père, François, qui nous appelle à la rencontre quotidienne avec le véritable amour, nous invite à la liberté du cœur qui veut trouver Dieu.
«En ce temps de l’Avent, nous sommes appelés à élargir les horizons de notre cœur, à nous laisser surprendre par la vie qui se présente chaque jour avec sa nouveauté. Pour ce faire, il est nécessaire d’apprendre à ne pas dépendre de nos sécurités, de nos schémas consolidés, car le Seigneur vient à une heure que nous ne pouvons pas imaginer. Il vient nous présenter une dimension plus belle et plus grande…» SS. Pape François, 27 novembre 2016.
En réfléchissant aux paroles de notre Saint-Père, il m’est inévitable de penser à notre Mère Marie. Contemplative, humble, douce et attentive à tout ce que Dieu lui montrait jour après jour au milieu de la réalité typique d’une femme de son temps. La Sainte Vierge n’avait pas de sécurité humaine, sa seule sécurité était Dieu, elle vivait immergée dans la Volonté du Père céleste, qu’elle aimait par-dessus tout. Vivre et être ainsi a fait d’elle la demeure pour le Fils de Dieu, avant même que l’Ange ne vienne le lui annoncer.
Pensons à la jeune Marie, qui n’a rejeté personne, mais qui a cherché à apprendre de tout et de tous. Dans toutes les situations qu’elle vivait jour après jour, difficile ou joyeuse, la Sainte Vierge disait «Oui» à Dieu, «Oui» à la volonté divine. La docilité de Marie et la manière dont elle a contemplé et découvert Dieu dans les grandeurs et les petitesses et qui l’ont conduite à être la Maison douce et accueillante de notre Jésus. Elle a toujours été prête pour la venue du Seigneur.
Devant cette attitude que notre Saint-Père nous montre et devant le tout petit regard que nous portons sur ce que nous pouvons imaginer de la vie de la Reine, il n’y a qu’une seule question : Comment accueillir l’action de Dieu, qui se manifeste dans ma vie quotidienne, en chaque personne à mes côtés, en toutes circonstances, grandes ou petites, dans ma vie ?
Dieu a toujours appelé son peuple. Jésus est venu nous montrer ce que c’est que d’aimer et d’être docile, obéissant à la Volonté divine, et ainsi Il nous a rachetés. Marie est notre enseignante pour marcher humblement et libre dans tant de «projets consolidés», comme nous le dit le Saint-Père. Les saints et martyrs ont tout donné pour nous dire, par leur vie, que l’Amour vaut tout et peut tout faire.
Dieu a donné un nouveau charisme à son Église, l’Amour et l’Unité, où il cherche à toucher et transformer, par l’amour et la vérité, essentiellement l’être. Où la miséricorde est pleine pour chaque âme.
Cela doit nous conduire à une profonde remise en question, face à Dieu, de tout ce qu’Il nous a révélé au cours de l’histoire et de notre vie. Combien il est important d’avoir un regard intérieur pour découvrir en chacun de nous ces attitudes de rébellion, celles auxquelles nous nous accrochons avec la peur de perdre, celles qui nous empêchent d’apprendre humblement à être différents. Combien nous pouvons être installés dans des pensées et des critères «sûrs», où nous nous sentons habilités et aveugles au cœur de l’autre, souvent en l’ignorant ou pire, en le maltraitant. Nous devons nous rendre compte qu’à partir de là, nous regardons la vie, les gens qui nous entourent et toutes les circonstances. C’est un énorme obstacle à la découverte quotidienne de la voix de Dieu. C’est un obstacle énorme pour découvrir la voix de Dieu jour après jour. Un obstacle énorme pour être un «foyer» qui accueille l’autre, sans peur, sans jugement.
Quand je pense à Marie, je pense à cette Maison tendre et accueillante qui est pour chaque âme, sans distinction aucune. Je pense au Lieu de miséricorde et de bonté qui est pour tous, où même les plus misérables sont aimés sans condition, valorisés et soulevés. Aucun membre de l’Œuvre ne peut être indifférent à cette façon d’être et d’aimer. A cette manière de s’abandonner en toute confiance à Dieu, sans l’intervention de la logique ou de toute pensée humaine. Aimer n’a pas de logique humaine, non. C’est ainsi que nous sommes appelés à agir.
Nous avons la réalité d’un Saint-Père qui, étant un instrument de miséricorde, est critiqué et attaqué. Un homme fidèle à son appel et qui n’hésite pas à consacrer sa vie à ce qu’il fait, parce qu’il aime Dieu par-dessus tout et cette humanité comme Jésus l’aime. Un homme qui nous montre le chemin, mais qui a besoin de cette Oeuvre qui prie, qui l’aime et le soutient, mais surtout qu’il soit fidèle. Que quand il puisse nous connaître, il sache qu’il a des enfants qui, comme lui, donnent leur vie pour le Christ. Qu’il y a un groupe d’hommes et de femmes courageux qui se mettent de côté pour que la vérité et la miséricorde règnent dans leur vie et dans ce monde.
Mes frères, ce mois-ci, au nom du Maître Jésus d’Amour et d’Unité, je vous invite à prendre des décisions radicales de changement, mais surtout une décision définitive pour nous rendre entiers à l’amour, de la tendresse de Marie, sans penser si nous sommes parfaits ou non, si nous avons tort ou non, ou si notre cœur est petit ou pauvre, peu importe. Dieu devient fort dans ce qui est faible. Nous devons apprendre à être comme Marie, «Maison pour l’autre», «Maison pour Dieu». Nous verrons les fruits et leur gloire dans nos vies et dans les vies des nôtres, si c’est ainsi que nous agissons.
Je vous fais mes adieux avec une chaleureuse étreinte fraternelle, priant le Seigneur Jésus et sa Mère Marie pour la bénédiction de chacun d’entre nous et de nos êtres chers en ce Noël.
Juan Arturo Crespo V,
Président OMMRU